Une question double est à l’origine du projet initié et intitulé par Emmanuel Krouk, projet Birkenau : s’interroger sur comment, cinquante ans après la Shoa, avons-nous intériorisé, ou au contraire oblitéré, la part criminelle de notre histoire collective ?
Interrogation qu’Emmanuel Krouk a souhaité que se posent non seulement des spécialistes : philosophes, historiens, mais aussi (puisqu’il en est un) des artistes, à qui il a demandé de les formuler à partir de leur médium d’expression : peintures, sculptures, photographies, installations, vidéos ; soit autrement que par une approche discursive et in situ ; c’est à dire au Conservatoire Historique du Camp de Drancy, dans une salle où furent internés les juifs de France avant leur déportation à Auschwitz et leur extermination à Birkenau. Car c’est de l’extermination systématique et massive des juifs au crématoire de Birkenau, attenant au camp d’Auschwitz, dont il s’agit de se souvenir et de continuer à s’interroger ? […]